Le salon de l'agriculture 2011 met l'accent sur la gastronomie française:
La variété des régions et la mise en avant de toutes les spécialités donnent envie de voyager dans toute la France , et à toute les saisons. L'aquitaine le gout du bonheur "Hall 7 -2", avec notement une destination Gironde, et pourquoi pas un point G touristique au Domaine de Tout L'y Faut à Marcillac.
Ce lundi 21 fevrier, les visiteurs ont pu déguster une asperges en conserve saisie à la plancha par un chef cuisinier, produite sur Cette ferme de la Haute Gironde Le DOmaine de Tout L'y Faut, renomée notement par sa production d'asperges du Blayais.
Une interview de véronique CAMUS ce jour là pour le Journal Sud Ouest,donne l'article ci dessous ,publié le 23 fevrier 2011 :article sud ouest:le modèle alimentaire français
Ci dessous quelques beau clichés de légumes pris au salon, c'est le l'art déco!
ARTICLE SUD OUEST
23 février 2011 06h55 | Par Julien Pellicier |
Gastronomie : le modèle français résiste
Sacrée par l'Unesco, la gastronomie française est à l'honneur au Salon international de l'agriculture. Mais sur quoi repose- t-elle ? Réponse dans les allées
Moins de deux mois avant l'ouverture de cette 48e édition du Salon international de l'agriculture, le repas gastronomique français a fait son entrée sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l'humanité. De quoi réjouir les filières agricoles et alimentaires, qui ont saisi l'occasion pour faire valoir leur statut de « fournisseur officiel de tous vos repas », leur convivialité ou leur authenticité… Bref, de montrer qu'elles aussi y sont pour quelque chose. Mais que faut-il vraiment entendre par « modèle alimentaire français » ?
Sur les stands et dans les allées du salon, tout le monde, ou presque, a son avis sur la question. Arlette et Bernard, de Valenciennes (59), croquent « exceptionnellement » un sandwich, à l'heure du déjeuner. Pour ce couple, pourtant, le modèle serait « le contraire du fast-food » et repose sur « une cuisine faite maison à partir de produits frais ». Une pratique entrée dans leurs habitudes et qu'ils ont transmise à leurs enfants, qui se chargent d'en faire autant à leur tour. Chez eux, de surcroît, les trois repas de la journée se prennent à table et en famille. Un modèle du genre…
Fraîcheur et diversité
Pour Francis Descazeaux, président de la Cave des vignerons de Tursan, la base du modèle repose sur « la cohérence de la gastronomie de chaque région ». Fier quand il a appris la nouvelle de ce classement, Pierre Massé, cuisinier de l'association Qualité Landes, ne l'explique pas : « C'est quelque chose que l'on a en nous, un ancrage franco-français. »
Boucher à Mont-de-Marsan, Philippe Gaye découpe quant à lui ce fameux modèle en trois actes fondateurs : la mise en œuvre par les producteurs, la mise en valeur par les bouchers, dans son cas, et la mise en scène par les chefs cuisiniers. Et là, pas besoin de flonflons : « Quand le produit est bon, comme mon bœuf de Chalosse, de la fleur de sel, tant qu'à faire de Salies-de-Béarn, suffit largement. » Et n'allez pas lui opposer que cela demande du temps que les Français n'ont plus vraiment… « Gastronomie peut rimer sans problème avec cuisine du quotidien, c'est juste une question de volonté. »
Véronique Camus, productrice d'asperges du Blayais, de vins et de fruits installée à Marcillac (33), ne dira pas le contraire. Elle est aussi l'une des 15 agricultrices du réseau national Forme en ferme. Après une formation auprès d'une diététicienne du CIV, elle a appris à « parler différemment de nos produits » et fait depuis œuvre de pédagogie. « Si nos traditions culinaires existent, c'est qu'il y a une bonne raison… », estime-t-elle. Et de citer, comme principales caractéristiques du modèle français, « la variété et la mise en avant des goûts de nos terroirs. Car, en France, on s'alimente aussi pour se faire plaisir… »
À l'écouter, donc, on a des droits et des devoirs : le droit de manger et boire « de tout mais en quantité raisonnable ». Et surtout celui de transmettre ces « valeurs pour les faire perdurer ».
Et là, rien n'est gagné. Patrick Chaval, traiteur et conserveur de Trémolat (24), parle tout simplement d'une « génération sacrifiée », celle des adolescents. « C'est à nous d'expliquer ce modèle et de lutter contre l'uniformisation des goûts. »
En tant qu'ambassadrice du goût, Véronique Camus s'inquiète aussi du peu d'intérêt que porte une partie de la jeune génération à la question : « Pourtant, il ne faut pas attendre d'avoir des problèmes de santé pour changer ses comportements alimentaires ». Pablo, jeune Italien, a lui aussi remarqué que « les jeunes Français font moins gaffe » que chez lui.
Il y a donc encore du travail à fournir. « C'est aussi aux agriculteurs de faire passer ce message », estime Véronique Camus. Elle le fait d'autant plus facilement que cette diversification d'activité lui permet aussi de « sortir la tête de notre production ».
Mais les Français ne sont pas les seuls à avoir une petite idée sur la question. Dans le pavillon des merveilles du monde, les avis des exposants étrangers sont plus partagés. Pour Dorottya, jeune Hongroise vivant en France, ressortent une « certaine idée du luxe - elle cite le foie gras - et une grande diversité de produits », notamment ceux de la mer, rares chez elle.
Le Sénégalais Aliouné trouve quant à lui « les repas trop longs », tandis que sa compatriote, Maryam, juge « trop grasse mais assez goûteuse » la cuisine française. Dur à définir, ce modèle…
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